SEMANAH, Vagues de retrouvailles pour ses 40 ans

SEMANAH, Vagues de retrouvailles pour ses 40 ans

1982, ce fut l’année de création du Semanah. C’est aussi l’année de la signature de La Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer. Haiti, baignée, de mer de presque tous les cotés, était à l’affut des évènements devant aboutir à la signature de cette convention à la fin de l’année, soit le 10 décembre 1982, à Montego Bay, Jamaique. Aussi, dès le 5 mars de l’année en question, le Gouvernement d’alors avait déjà publié le décret portant création du Service Maritime et de Navigation d’Haiti, le SEMANAH, avec pour mission de réguler et de contrôler les affaires maritimes dans les eaux territoriales haïtiennes. Faisant un rappel historique de la création de cette institution, tributaire du MTPTC, Prévost s’est à nouveau engagé à mettre l’institution haitienne en diapason avec les consoeurs de la mer caraibe.

A la ratification en 1994 de cette importante convention codifiant la modernité du Droit de la mer, l’institution haitienne y relative avait déjà toutes ses dents pour jouer pleinement son rôle. Mais beaucoup de temps sont perdu, à l’instar de la situation générale du pays durant ces dernières années.

Ce sont déjà 40 années et en dépit de la situation actuelle, le Directeur général a cru nécessaire de célébrer les efforts consentis tant par le personnel que par certains de ses prédécesseurs, dont Frerel Normil, Patrick Norseus et Yvrose Jean, honorés en la circonstance.

Ce 4 mars, le Chef actuel du Gouvernement, Ariel Henry, accompagné de son ministre du Tourisme, a fait le déplacement pour rehausser l’éclat de cette journée placée sous le signe des retrouvailles et d’un engagement renouvelé vers l’incontournable modernité.

Ariel Henry, en a profité pour féliciter chaque employé et souligner le rôle que pourrait jouer la mer dans une quête de relance économique, indispensable à l’avenir d’Haiti. Une approche qui va de pair avec celle du Directeur Général, Eric Prévost, qui s’engage depuis quelques années à mettre en place une structure pouvant non seulement former mais à même de valoriser les métiers de la mer en Haiti, dont une école maritime à Cabaret. Le Premier Ministre a noté qu’.”Haïti, entourée d’eau, a une grande richesse. Grâce à la mer, le pays peut s’offrir beaucoup de ressources, jusque-là peu exploitée.”  

Tout en renouvelant ses engagements à continuer sa marche vers la modernité du secteur, le Directeur Général a souligné à l’attention des autorités supérieures la nécessité d’investir dans les infrastructures maritimes afin que les villes côtières puissent se communiquer entre elles. Une meilleure gestion du transport maritime peut contribuer à la diminution des pertes de vies humaines mais contribuer aussi au développent économique, concluant que “Le secteur maritime n’est pas aussi maigre comme on le pense. Toute démarche économique viable doivent aussi compter avec ce secteur.”

En fin de discours, Eric Prévost dénonce la “situation socio politique délétère qui a un impact très négatif sur le fonctionnement du secteur maritime. Les entreprises maritimes menacent de fermer leurs portes pour cause d’insécurité. Les marchandises quittent les  ports maritimes avec beaucoup de difficultés. Les transporteurs maritimes sont menacés, les passagers sont dépouillés par des pirates, la fréquence de navires dans les ports est diminuée”, s’est indigné, Éric Prevost Junior, avant de lancer un appel aux acteurs en vue d’un sursaut patriotique pour endiguer la situation de crise généralisée qui détériore la qualité de vie toutes les couches de la société.

Il a aussi souligné l’insécurité qui installe la peur dans les familles, en particulier chez les employés du SEMANAH, qui doivent braver vents et marrées pour répondre à leurs engagements de fonctionnaires de l’Etat.

HI/HH

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