Monde: Nouvelle défaite historique des Américains, les Talibans on repris l’Afghanistan

Monde: Nouvelle défaite historique des Américains,  les Talibans on repris l’Afghanistan

Les tests majeurs se poursuivent pour Joe Biden. Un mois après l’assassinat d’un président haitien, planifié à partir des Etats-Unis et exécuté par des militaires colombiens ayant collaboré avec une agence gouvernementale américaine, c’est la prise de Kaboul des mains du gouvernement pro américain et la déroute totale de l’occident après une guerre de vingt ans. La plus longue guerre impliquant les USA. Si longue que les soldats américains oublient jusqu’aux raisons de cette guerre.

Le spectacle de l’évacuation du personnel diplomatique des ambassades occidentales à Kaboul traduit à eux seuls l’amertume de la défaite. Comme les ambassadeurs, le président s’est enfui, abandonnant la capitale aux mains des insurgés. Un investissement intéressé pour la formation et la mise en place d’une armée de plus de 300 milles hommes entrainés par les Etats-Unis viennent de déboucher sur du rien.

On se jette les fautes. L’accord de cessez-le-feu de Trump avec les Talibans leur aurait donné de l’espace et du temps pour organiser leur stratégie offensive. La décision de Joe Biden de désengager les troupes américaines en juin dernier aurait livré Kaboul, comme dans un acte de capitulation.

Mais deux faits restent certains: 1-Les Talibans ont vaincu les Etats-Unis, comme ils ont déjà vaincus Russes et Anglais. Ces Afghans sont des durs à cuire. 2- Washington avait sous-estimé la force et les capacités des Talibans.

Aujourd’hui un nouveau chapitre s’ouvre dans la région et dans le monde. Le plus inquiétant, c’est l’ouverture de la Chine au nouveau régime, avant même la prise de la capitale. Les Etats-Unis sont-ils en train de perdre de toute leur influence dans le monde, car à l’insu de Joe Biden qui pensait que les Talibans ne pouvaient atteindre Kaboul que dans au moins 90 jours, c’est Putin qui vient de prendre le lead pour introduire la nouvelle situation au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il n’y a pas longtemps, un ministre du cabinet de Putin avait publiquement offert son aide à Haiti, pour sortir ce pays des Caraibes de l’ornière de la misère et de la violence.

Tout comme dans le cas d’Haiti où le département d’Etat avoue ne pas avoir les ressources humaines qualifiées sur les questions d’Haiti, suite aux vagues de limogeages ou de démissions au temps de Trump, la maison Blanche semblait improviser sur l’Afghanistan en ordonnant le retrait total des soldats américains, sans avoir une stratégie de survie pour le gouvernement de Kaboul et tous ceux qui ont collaboré durant ces vingt années de guerre.

Avec le rétablissement, vingt ans après de l’Emirat Islamique, le monde occidental et ses valeurs dites universelles va avoir du pain sur la planche. Car les talibans sont connus pour la dureté de leur lois, leur manière et leur différence de vue par rapport aux valeurs de l’Ouest.

Premier producteur d’opium au monde, le but de l’invasion de l’Afghanistan au lendemain du 11 septembre 2001, n’a jamais été clair, car Washington avait les yeux rivés sur l’Iraq en représailles à l’attaque et la guerre a abouti à la pendaison de Saddam Hussein. Il s’agissait d’un autre coté de dénicher Al Quaida et Bin Laden qui y auraient trouvé un terrain favorable pour organiser des attaques terroristes contre les interêts des pays occidentaux tout comme il pourrait s’agir d’une opération de mise à mort des Talibans accusés de dérives graves et de multiples violations des droits de l’Homme, notamment des femmes. Et puis il y a le commerce de l’opium.

Tout compte fait. Plus de 80 milliards de dollars américains et des pertes de soldats sous-évaluées à environ 3,000 têtes, les Etats-Unis viennent d’admettre une nouvelle défaite militaire que d’aucuns se précipitent à comparer à la debacle du Vietnam. Le président Biden vient d’envoyer un millier de soldats pour aider à l’évacuation de la ville qui redeviendra dans quelques jours la capitale de l’Emirat Islamique d’Afghanistan. Vingt ans de sale guerre pour revenir à la case départ. Rien d’étonnant, Trump vient de conseiller à Biden de démissionner.

Hérold Israel/HH

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