LHADAN se démarque des accords en cascade et propose la modification de certains points discordants

Le League of Américain Diaspora Alliance Network (LHADAN) ne veut être partie prenante dans aucun des accords proposés par la Société civile et le Chef du gouvernement, Ariel Henry.

Dans une note de presse en date du mercredi 15 septembre, la structure de la diaspora LHADAN dit se réserver le droit de ne pas signer aucun de ces accords à condition que les revendications des haïtiens vivant à l’étranger (la diaspora) soient prises en considération et fassent partie intégrante de quel que soit l’accord retenu.

Dans cette note de presse de 7 pages, LHADAN rappelle que l’ensemble des revendications de la diaspora ont été officiellement soumises aux signataires de l’accord Montana le 11 septembre dernier et non-officiellement aux partis politiques et du Premier ministre, le 13 septembre dernier.

« La position de LHADAN demeure inchangée depuis le 18 mai 2021, lors de la grande manifestation à Washington, DC. », a fait remarquer la structure politique de la diaspora et de plus, ajoute-elle, la Communauté internationale avait également reçu en juin dernier les propositions/revendications de LHADAN figurées ci-dessous

En ce qui a trait à l’accord politique proposé par le patron de la Primature, les organisations faisant partie de LHADAN disent prendre acte du contenu de cet Accord présenté par le Premier Ministre Ariel Henry dans lequel les revendications fondamentales de la Diaspora ne sont pas prises en compte.

LHADAN estime toutefois que cet Accord n’est pas parfait mais constitue une avancée non-négligeable par rapport à une démarche socio-politique consensuelle devant conduire à une meilleure approche de la crise politique haïtienne.

Pour le bien-être de la collectivité, LHADAN déclare vouloir bien faire partie prenante d’un accord, uni, global et crédible tenant compte de toutes les revendications de tous les secteurs de la vie commune haïtienne ainsi que celles de la diaspora.

Cependant, la structure politique de la diaspora dit noter maintes défaillances dans ledit Accord, qui devraient être corrigées.

Plusieurs points ont été signalés. Dans la Section I, qui lit ainsi à l’Article 3.- « Dans la huitaine suivant la signature de l’Accord, un gouvernement est constitué par le Premier Ministre Ariel Henry en concertation avec les forces politiques et sociales signataires des présentes ».
La structure politique de la diaspora trouve que ce langage est exclusif et devrait inclure explicitement les termes « incluant la Diaspora ». « La Constitution de 1987 n’est pas applicable vu la conjoncture. De ce fait, l’Accord devra inclure des provisions traitant de :- la double nationalité comme un droit inhérent pour tout haïtien né d’un parent haïtien ;- la garantie du droit de vote de la diaspora ;- l’application des droits civiques et politiques de la diaspora, incluant l’accès à tout poste électif. », a fait remarquer la structure politique LHADAN

Pour la Section II, Article 9.- « Les membres désignés sont des personnalités issues de : a) Ordre des Comptables… e) Partis politiques signataires de l’Accord… ». Selon LHADAN, cette provision exclut la Diaspora et le terme « Diaspora » devra être ajouté dans la liste des membres désignés.

Pour la Section III, Article 13 qui lit ainsi.- « Garantir une saine distribution de la justice et s’assurer de l’avancement des dossiers relatifs aux crimes de sang, entre autres, l’assassinat du Bâtonnier Monferrier Dorval et du Président Jovenel Moise, les massacres dans les quartiers populaires ». Nous notons que les dossiers CIRH et Dermalog qui faisaient partie de l’Accord original ont été supprimés de l’Article 13.

« Ces dossiers doivent revenir sur le tapis et faire l’objet de procès judiciaires. De même, les vols effectués à partir du prélèvement tarifaire de $1.50USD sur les transferts de la Diaspora vers Haïti doivent être investigués. De plus, la remise des transferts dollars en devise nationale est inadmissible et ce sujet doit être traité dans cet Accord. », recommande LHADAN.

Pour la Section III, Article 25.- « Créer les conditions pour la tenue des élections générales au plus tard à la fin de l’année 2022 sous l’empire de la nouvelle constitution et l’installation des élus légitimes au début de l’année 2023 ». Pour la structure politique LHADAN, L’adjectif « crédibles » devrait être ajouté dans cet article

Pour la Section V, Article 16.- Le CEP doit être permanent et indépendant (CEPI) et composé de 11 membres, dont 10 pour les départements géographiques et un (1) pour la Diaspora.
« Dans le titre de la Section V, l’adjectif « Provisoire » doit être remplacé par « Permanent ». De plus, une révision systématique devrait être prise en compte par rapport aux critères de qualification et d’éligibilité des partis politiques et des candidats doit être adressée dans cette Section », exige la structure.

« Aussi, les droits civiques et politiques de la Diaspora y doivent être inclus, précisément, la double nationalité, son droit de vote et son accès à tout poste électif. Il est impératif d’éliminer les conditions de résidence et le nombre d’années (un an ou cinq ans) », sur le sol haïtien exigées pour la Diaspora avant de pouvoir exercer ses droits civiques et politiques. C’est l’opportunité idéale pour la Diaspora de s’impliquer légalement dans les affaires internes de son pays », ajouta-t-elle.

Pour la Section VI, Article 17.- La Diaspora revendique trois (3) représentants au sein de l’Assemblée Nationale Constituante. Entre autres, les secteurs des jeunes, des femmes et des paysans doivent en avoir, de préférence, chacune deux (2).Les points ci-dessus mentionnés illustrent les réserves de LHADAN par rapport à l’Accord retenu.

« Une fois que nos demandes seront considérées et satisfaites, nous serons prêts à collaborer avec la Primature dans le cadre d’un Accord global et final visant à une solution définitive au bénéfice du plus grand nombre en Haïti », signale LHADAN qui a rencontré la semaine écoulée le Premier ministre Ariel Henry autour de ces préoccupations.

Le League of Américain Diaspora Alliance Network profite de cette occasion pour faire part de ces exigences de qui demeurent inchangées, comme suit :un pouvoir exécutif de 18-24 mois, composé de neuf personnalités, incluant des membres de la diaspora ; une unité de contrôle incluant des membres de la diaspora et ayant pour responsabilité l’audit des institutions légales du pays et des biens de l’État ; une commission indépendante de surveillance incluant des membres de la diaspora et dont la fonction serait d’assurer l’exécution à la lettre de la feuille de route pendant la transition, la participation bénévole de tous ceux faisant partie des différents organes de la transition ; moyennant des frais d’hébergement, de sécurité, de déplacement, payés par l’État haïtien, un gouvernement réduit, avec un total de 10 ministères.

L’organisation exige plus loin l’élimination de l’obligation de résider au moins cinq (5) ans ou un (1) an au pays, imposée aux membres de la diaspora pour pouvoir participer aux affaires internes de leur pays ; l’application de la double nationalité, des droits de vote, de l’exercice des droits civiques et politiques de la diaspora, incluant son accès à tout poste électif.

La gestion immédiate de l’insécurité jusqu’à son éradication et un programme de réhabilitation et d’éducation des bandits ; un partenariat avec des experts étrangers pour la formation des membres de la police haïtienne, de l’armée et des forces de l’ordre en général ; la gestion de la crise humanitaire en Haïti : famine, COVID-19, éducation, environnement ; le procès PetroCaribe ; la problématique du $1.50USD et de la remise des transferts dollars en gourdes ; l’organisation de la Conférence Souveraine Nationale ; un plan directeur de gouvernance sur 25 ans, sont entre autres points évoqués par le League of Américain Diaspora Alliance Network.

Haïti Hebdo

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