
Dans une correspondance adressée jeudi 28 octobre 2021, au premier Ariel Henry, les associations patronales tirent la sonnette d’alarme, « face au chaos généralisé », qui sévit dans le pays depuis peu. Ces patrons veulent des actions concrètes au premier ministre Ariel Henry « Nous ne demandons pas de promesses mais plutôt des résultats. », font-ils valoir
“Monsieur le Premier Ministre,
Les associations patronales, signataires de la présente, vous lancent aujourd’hui, un dernier cri d’alarme, face au chaos généralisé, que vit la population haïtienne toute entière. Nous avons apprécié que vous ayez répondu positivement à une invitation venant du secteur privé, voulant un débat autour des menaces graves auxquelles Haïti fait face. Ce débat a malheureusement dû être repoussé, paradoxalement, pour les mêmes raisons qui justifient sa raison d’être, et la situation, quelques jours plus tard, n’a fait que dégénérer.”, écrivent-ils
“Nous n’avons aujourd’hui même plus le luxe du débat, car l’heure est devenue encore plus grave. Nous ne demandons pas de promesses mais plutôt des résultats”, poursuivent-ils
« L’insécurité et la peur règnent sur le territoire, empêchant tout mouvement de personnes et de biens. La distribution de produits pétroliers est complètement paralysée, causant la fermeture de nombreux hôpitaux laissant pour compte les malades qui s’y trouvent ; obstruer le fonctionnement de centres de santé est intolérable approvisionnés eux-aussi par des groupes électrogènes dépendant de carburant, tombent », décrivent-ils.
” les secteurs de l’industrie, de services, de petits, moyens et grands commerces, véritables générateurs d’emplois, sont très menacés”, font-ils remarquer. « Notre pays, Monsieur le Premier Ministre, s’éteint et disparaît à petit feu », ajoutent-ils
Les associations patronales se disent frustrées devant l’apparente passivité des autorités face à cette descente aux enfers. « Le pays ne peut plus attendre », disent-ils tout en exigeant des actions « concrètes » pour combattre ces fléaux qui, selon eux, visent à détruire la nation.
« Nous vous demandons, Monsieur le Premier Ministre, d’assumer votre rôle de rassembleur, de Chef de Gouvernement et de faire usage de votre droit d’engager la nation pour prendre toutes les dispositions nécessaires, urgentes voire impopulaires mais obligatoires pour la survie du pays et rétablir l’état de droit sur le territoire national en commençant par la livraison du carburant à travers les 10 départements », exhortent les patrons dans cette correspondance.
Haïti Hebdo