Le peuple Haïtien, depuis un certain temps, subit des horribles exactions de toutes sortes, déprimé par le coût de la vie, le chômage et d’une insécurité surplombée par la violence des bandes armées surtout avec l’inévitable phénomène du kidnapping. Le peuple meurtri, qui crie en silence dont la voix est étouffée n’en peut plus.
Tous les jours nos frères et soeurs pourchassés par balles des bandits comme des oiseaux, l’inflation et la famine augmentent, pendant que l’Etat continue d’augmenter les taxations. Au final, les gens les plus démunis continuent d’être appauvris au dernier degré. Paradoxalement, ces derniers asphyxiés par la terreur se résignent apparemment, chacun de ces citoyens étant un kidnappé mental sur lequel la population ne riposte pas, et reste juste surcomber aux affres de la peur ou la mort. Bref, le pays périra définitivement si la population continue à se soumettre à la cruauté.
Pour être rationnel, il faut dire que les Haïtiens sont victimes d’un complot domestique (complot interne) à la fois international dans lequel la corruption normalisée, l’impunité banalisée, les gangs fédérés et soutenus par des gouvernements. En effet l’État du pays ne prime que la prise et la conservation du pouvoir alors que l’existence d’un pays n’est pas possible sans la présence du peuple. De la part de l’international, il joue toujours sa carte en misant sur “la faiblesse d’âme” de nos dirigeants pour manigancer la situation afin de bénéficier des avantages escomptés. Actuellement la situation dépassée par les évènements, apparemment ses deux groupes malfrats (interne et externe) ne laissent aucune porte pour gérer leurs méfaits.
À travers cette hideuse réalité, Haïti sera éteinte. Parallèlement à des catastrophes naturelles, telles que: les tremblements de terre, les changements climatiques sévères et des tsunamis pouvant entraîner la fatalité jusqu’à disparition de certains territoires ou pays. Donc, la république d’Haïti est sur le point de s’éteindre sous la conscience des fonctionnaires de l’État, de ses politiciens, des bourgeois du pays et de l’international qui monopolisent l’économie et la politique pour s’épanouir eux-mêmes. Cette mainmise s’exerce au péril de la vie du peuple Haïtien. Ce qui immobilise ou régresse le pays et gangrène sans cesse la vie des plus démunis.
Sans vouloir retracer des points historiques aux erreurs de nos dirigeants de 1804 à nos jours, notamment celles du président récemment assassiné au pouvoir. Quant à la crise systémique actuelle du pays dont la seule hypothèse idéale est que : “la situation peut changer si le peuple decide d’affronter la mort pour combattre ses ennemis”. Nous avançons jusqu’au néant en raison de la mauvaise gestion du pays, par des politiciens avares qui veulent constamment confisquer le pouvoir et d’une classe privilégiée qui joue sa carte pour accaparer à elle seule toutes les richesses du pays.
C’est triste de vivre une vie sans recours et lamentable de voir que notre société se dégringole dans cet état pareil comme celle de la vie “à l’état de nature” celle-ci régnée par le principe féroce disant que “la raison du plus fort est toujours la meilleure” autrement dit dans notre langue maternelle, “gwo nèg se leta”. l’Etat Haïtien n’existe que sur le nom, le monopole de la violence devient comme un acte contrôlé par des bandes armées, la voix des bandits prend le dessus sur celle des autorités étatiques, dans la mesure où leur ordonnance interdit ou favorise la circulation des citoyens pacifiques au cœur de la République. En réalité, la vie ou la mort des citoyens dépend des bandits. Alors, c’est ainsi nous sommes logés au paroxysme d’une telle épreuve.
Le pouvoir économique, le pouvoir politique ne revient pas au peuple tandis qu’il revient à lui de briser les liens de la mort et de trouver la liberté dans cette situation tuatoire.
Le peuple doit-il continuer à se soumettre à des situations de vie aussi inhumaines et revulsées ?
On espère que ce peuple, asphyxié et résilient se relèvera comme il avait l’habitude de le faire. Oui, il faut prendre la responsabilité pour changer les choses. Mais est-il vraiment possible à le peuple seul d’inverser cette vapeur horriblement machiavélique ?
Il faut souligner qu’Haïti devient de plus en plus énigme à l’égard des gens avisés, des théoriciens et n’en parle plus pour les hommes ordinaires n’ayant pas une vision globale et rationnelle de la société du monde. Sous les yeux impuissant des patriotes haïtiens, on constate une situation dans laquelle les structures politiques, économiques et sociales d’Haïti s’éffrondrent actuellement comme celles du Nicaragua, de Somalie dans les années 1970.
Haïti, première république noire, risque de passer de pays à état dépendant. Jusqu’à présent, le peuple reste agenouillé silencieusement et ne se soucie pas de remonter à l’histoire comme il l’a toujours fait pour conserver sa survie. En ce sens, Haïti peut périr définitivement si le peuple n’affronte pas la mort pour combattre ses ennemis, ceux, qui blongent les masses défavorisés dans l’enfer social pour régner de façon constante.
Dieury Ralph ANTOINE
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