A la veille de l’Assemblée Nationale du 14 janvier 2019 qui doit marquer l’ouverture de la dernière année de la 50e Législature, les Députés ont fait un coup de maitre en publiant leur propre livre bilan pour les trois premières années.

L’ouvrage titré « Chambre des Députés, Entre Propagande et Réalité », paru aux Editions C3, offre effectivement une relecture intégralement différente de la perception qu’on avait à date du travail de ces Députés : quarante-six (46) projets et propositions de loi allant de la réforme du système économique à l’émancipation des sections communales, en passant par la protection du consommateur haïtien, ont été votés. Ces genres d’informations ont été subtilisées à dessein dans les débats et prises de parole des politiques pour alimenter la méchanceté d’une meute de comptes anonymes lâchée sur les réseaux sociaux durant la deuxième moitié de l’année 2018.

Aussi l’actuel Président de la Chambre des Députes, Gary Bodeau, a jugé bon d’informer la nation “avec toute la transparence que le cas requiert, constamment des décisions et résolutions” que les Députés ne cessent de réaliser pour sa grandeur et son bien-être, en un temps ou la machine de propagande et d’intoxication à travers les médias cherche à contrôler l’actualité et détourner l’opinion publique. C’est aussi, souligne-t-il, dans ses propos d’introduction de l’ouvrage, un relevé de notes à l’intention des députés qui auront à faire face à leur mandants respectifs.

Pris entre l’enclume et le marteau dans la lutte pour le pouvoir et les intérêts traditionnels, le parlement haïtien, on l’avoue, a été la cible d’une sorte de matraquage médiatique qui en a fait par moment un bouc émissaire. Cette conjoncture difficile ou les rues de Port-au-Prince ont été souvent obstruées n’a pas empêché à la Chambre basse d’assurer et de survivre.

L’absence d’une communication agressive et quelques conduites personnelles durant ces dernières années ont alimenté les amalgames qui voulaient remettre en question l’importance même de ce corps constitué où cadres et élus travaillent sans relâche dans des conditions d’extrême difficultés au Bicentenaire.

Robinson François